Les mains ont la parole

Dossier Chiromancie- partie 1

La chiromancie fait des émules depuis des millénaires à travers le monde. Cet art divinatoire indien était déjà pratiqué à l’Antiquité pour prédire la destinée des individus. La chiromancie moderne, loin de l’image de la gitane qui reçoit dans sa roulotte, n’a pas pour vocation de prédire l’avenir, mais nous aide à cerner le caractère d’une personne : ses qualités, son potentiel, mais aussi son moi profond. Dans L’Art de lire les lignes de la main, Johnny Fincham nous apprend à considérer la main comme le miroir de l’âme et un outil précieux pour décrypter la personnalité de parfaits inconnus.

Aristote parlait déjà de la chiromancie dans son livre Historia Animalium, mais elle est aussi mentionnée trois fois dans la Bible. Nos ancêtres étaient convaincus que les croix, interruptions ou cassures dans les paumes des individus révélaient les épreuves de vie qui ne manqueraient pas de survenir.

En revanche, les empreintes digitales et le vieillissement de la main n’étaient pas pris en compte dans leur analyse. Au Moyen Âge, les sages (astrologues, médecins et philosophes) étaient persuadés que toute vie humaine était influencée par les planètes. Ils étaient convaincus que la paume, les monts et les doigts reflétaient l’influence des planètes. Plus tard, la science a déterminé que le développement de la main était lié à celui du cerveau et les archétypes astrologiques ont été oubliés.

Dans la chiromancie moderne, les références aux astres ont réapparu surtout sur les doigts et les phalanges. Par exemple, une personne qui est dotée d’un majeur très long serait quelqu’un de saturnien car c’est le doigt qui se réfère à cet astre. Il désignerait une personne au caractère rigide et sérieux, un esprit conventionnel et responsable et quelqu’un de très bien inscrit dans l’édifice social. À notre époque, l’art des lignes de la main prend en compte un ensemble de critères : ses contours, la longueur des doigts et des paumes, les empreintes digitales, les lignes de la main, mais aussi la texture de la peau et les crêtes papillaires.

Main active, main passive

En premier lieu, il est primordial de comparer ses mains car l’une est active, l’autre passive. La main active, celle avec laquelle on écrit, décrit la personnalité publique que l’on a développée à travers nos interactions sociales. Elle donne des indications sur la façon dont vous vous comportez au bureau (travail, relations sociales). Alors que la main passive, dite non dominante, révèle la part intime de l’être, le moi profond ou caché : celui ou celle que l’on est vraiment dans l’intimité. Elle indique nos peurs, mais aussi nos aspirations intimes. Elle est aussi plus représentative de notre enfance. Plus il y a de différences entre la main active et la main passive à l’âge adulte, plus l’individu aura évolué au cours de sa vie. Les traits de caractère peuvent se répondre d’une main à l’autre. Par exemple, un sentiment d’insécurité persistant dans la main non dominante peut expliquer une grande ambition dans la main dominante.

Le pouce, un doigt à part

Parallèlement, le pouce et le mont de Vénus (le coussinet charnu de muscle situé à la base du pouce) sont considérés depuis des lustres comme les moteurs de la paume. Le pouce symbolise l’endurance et la maîtrise de soi. Plus il est fort et ferme, plus la personne est déterminée à réussir et atteindre ses objectifs. Une raideur et peu de mobilité indiquent également une bonne maîtrise de soi, un certain sang-froid et un besoin de discipline. A contrario, si le pouce est souple et facilement inclinable vers l’arrière, c’est que la personne change souvent d’avis car elle a des difficultés à accepter les contraintes. Le mont de Vénus, quant à lui, est la jauge de l’énergie. Pour évaluer ses ressources physiques, il vous suffit de presser cette zone entre votre pouce et vos autres doigts. Si les muscles sont rebondis et résistants, cela montre que l’individu déborde de vitalité, d’endurance et qu’il est d’un tempérament sportif. Si la base du pouce est bien développée mais un peu molle, c’est que l’énergie est normale et suffisante mais pas débordante. À l’inverse, quand le mont de Vénus est très mou et peu prononcé, cela indique une personne faible physiquement et au tempérament plutôt lent.

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À FLEUR DE PEAU

La peau des mains comporte de petits sillons, appelés crêtes papillaires, dotés de micro-capteurs qui assurent le toucher et nous permettent de ressentir la chaleur, l’humidité ou le froid. Plus la peau est fine, douce et lisse, plus les crêtes papillaires sont nombreuses et plus la personne sera dotée de sensibilité. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les crêtes papillaires ne sont pas plus nombreuses sur la main d’une personne manuelle.

Une peau à texture soyeuse est le signe d’une peau fine délicate, ultra douce, voire fragile. Chez ce type de peau, les crêtes papillaires sont si fines qu’on ne les perçoit quasiment pas au toucher. Sensible et réactif au moindre changement de température, ce type de peau caractérise une personnalité nerveuse qui a une faible tolérance au stress et une tendance à l’exagération face aux situations conflictuelles.

Une peau à texture de papier fine et sèche abrite généralement des crêtes papillaires perceptibles au toucher et de longues lignes sur la paume. Elle indique une personne sensible et réceptive aux stimuli, mais qui sait gérer ses émotions de façon rationnelle.

Une peau rugueuse se reconnaît par des crêtes papillaires très visibles et facilement perceptibles au toucher, mais aussi par des lignes de la main rouges et profondes. Elle indique une personnalité dynamique et entreprenante qui préfère l’action à la réflexion.

Une peau rêche et rugueuse avec des crêtes papillaires facilement perceptibles au toucher correspond à une intelligence naturaliste développée. Plutôt taiseuse et endurante, cette personne a beaucoup de mal à exprimer ses émotions et même à les identifier.

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