CULTE : le polo LACOSTE

MÉMOIRES D’UN VIEUX CROCODILE

L’histoire du polo Lacoste est intimement liée France de Tennis de 1927 composée du quatuor qui enchaînait les victoires en coupe Davis : Jean Borotra, Jacques Brugnon, Henri Cochet et Jean René Lacoste. Lassé des chemises à manches longues et des pantalons avec lesquels il était coutumier de pratiquer le tennis quelles que soient les conditions climatiques, Jean René Lacoste a l’idée de demander à un couturier de lui confectionner une chemisette à manches courtes inspirée de celle des joueurs de polo, mais dotée d’un col. Parallèlement, le tennisman demande au styliste Robert George de lui customiser ses chemises et ses blazers avec un crocodile, le surnom que lui avait donné́ un journaliste américain de Boston lors d’un match particulièrement difficile en 1923. La chemise Lacoste est née, mais il faudra attendre 1933 que Jean René Lacoste s’associe, à Troyes, avec son ami bonnetier André Gillier pour que la chemise Lacoste devienne une entreprise textile à proprement parler. La première chemisette sera baptisée L.12.12 en référence à son inventeur (L), au jersey petit piqué (1) qui la compose, aux manches courtes (2), ainsi qu’au nombre de prototypes qui lui ont été nécessaires (12) pour parvenir au produit fini. Outre son look qui sort des sentiers battus, ce polo ultra confortable pour l’époque est une prouesse technique car il libère le mouvement et permet à la peau de respirer. Il faudra néanmoins attendre les années 1950 pour que le polo blanc au crocodile fasse l’unanimité sur le circuit. Les chemisettes Lacoste se déclinent dès lors en 65 coloris. Les décennies suivantes, le polo Lacoste deviendra un véritable basique du vestiaire français, avec un succès qui va bien au-delà̀ des courts de tennis. La légende perdure même si aujourd’hui Lacoste ne fait plus partie des fleurons français puisqu’elle appartient au groupe suisse Moss Frères.

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