Société

La construction d’un éco-score pour évaluer l’impact environnemental des vêtements

La construction de l’éco-score textile touche à sa fin. Le ministère de la transition écologique a dévoilé sa méthode de calcul, lui permettant de déterminer le futur affichage environnemental auquel les entreprises du secteur de la mode pourraient être contraintes dès 2025. L’objectif ? Pénaliser les acteurs de fast-fashion.

T-shirt en lin, robe en coton, pull en laine … Quel est le coût de nos vêtements pour la planète ? Dans quelques mois, il sera bientôt possible de connaitre l’impact environnemental de ses vêtements grâce à l’éco-score, un nouveau dispositif mis en place par le gouvernement.

Comment calculer son impact environnemental ?

La méthode de calcul se décompose en deux volets. Le premier, selon le ministère de la transition écologique prend en compte « l’ensemble des impacts environnementaux tout au long du cycle de vie du produit » qui se fonde sur le Product Environmental Footprint (une mesure multicritère de la performance environnementale d’un produit ou d’un service tout au long de son cycle de vie ) (PEF). Parmi les critères retenus, on retrouve ainsi les émissions de gaz à effet de serre et la consommation d’eau, mais aussi les atteintes à la biodiversité comme les rejets de microplastiques, aujourd’hui absents du PEF.

La durabilité non-physique

Le second volet intègre la durabilité extrinsèque du vêtement. En d’autres termes, cela définit, toujours selon Christophe Bechu, le ministre de la transition écologique, « la durabilité non-physique liée aux pratique des marques ».  Ici l’analyse se concentre sur les matières et matériaux utilisées, les incitations à la réparation ou encore le nombre de références commercialisées. Ces éléments sont utilisés afin de calculer un coefficient de durabilité venant “moduler le coût environnemental à la baisse pour les marques les plus vertueuses et à la hausse pour les vêtements issus de l’ultra fast-fashion”. L’indicateur pendra ainsi la forme d’un score, et plus la note étant haute, plus l’impact environnemental est important.

Pénaliser la fast-fashion

Avec ce nouvel indicateur, à l’image du Nutriscore pour les produits alimentaires, le gouvernement espère alerter les consommateurs sur ce qu’ils achètent, mais aussi pénaliser les marques dites de « fast-fashion », qui renouvellent à grande vitesse leur collection, vendue à des prix défiant toute concurrence. Cet affichage environnemental doit d’ailleurs servir de base au bonus-malus prévu dans la loi sur la « fast-fashion » adoptée à l’Assemblée nationale le 14 mars dernier, et dont la date d’examen au Sénat devrait être connue dans les prochains jours, indique une conseillère ministérielle.

Julia Blachon

Amélie Rivet

Share
Published by
Amélie Rivet

Recent Posts

20 sites e-commerce les plus consultés : ce baromètre nous dit tout

Les sites e-commerce passent au tableau. Ce 1er septembre, le baromètre Médiamétrie-Fevad distribue les bons…

2 semaines ago

5 sacs Betty London pour rentrer stylée

Haut les cœurs, en dépit de la rentrée tout n’est pas perdu ! Servie sur un…

2 semaines ago

4 tendances manucures rêvées pour l’été 2025

D’utilité mode, avoir à disposition un maillot de bain scrupuleusement choisi sonne comme une évidence…

2 mois ago

Le gazpacho, un plat de subsistance devenu rendez-vous estival

Au grand régal des plats de l’été, le gazpacho se défend plutôt bien. On s’entiche…

2 mois ago

TikTok Shop France : alors on achète ou pas ?

Non ce n’est pas une blague, le réseau social TikTok a lancé sa fonctionnalité d’achat…

2 mois ago

Impossible de tailler un short à notre short estival bien aimé !

En jean, en lin ou molleton, le short sait se montrer au cours de la…

2 mois ago