Une griffe balnéaire pleine d’ambition

La griffe de la côte d’Azur ne cesse d’élargir ses collections. Après les espadrilles et les cabas, elle s’attaque au vestiaire masculin. A nous les bermudas, tee-shirts,polos et chapeaux de paille signés 1789 cala pour arpenter les plages avec élégance. Cette année, la griffe poursuit ses collaborations avec des labels comme Fragonard. Un parfum de Provence déferle sur notre garde-robe. Rencontre avec Damien Calamuso, un jeune entrepreneur plein de projets et d’énergie.

BIO. Damien Calamuso est un véritable autodidacte. Après ses études de menuiserie, il ambitionne de lancer une marque made in France. En 2010, il crée ainsi 1789 cala, un label d’espadrilles à l’identité très balnéaire.

Quelle est l’origine de la marque et que signifie 1789 cala ?

C’est le diminutif de mon nom de famille Calamuso et 1789 l’année de la Révolution française parce que je souhaitais depuis le début de l’aventure créer un label made in France.

Comment l’aventure 1789 cala a-t’elle commencé ?

J’ai commencé par créer l’identité visuelle de la marque, un logo bleu- blanc-rouge synonyme de made in France. Puis j’ai cherché le produit balnéaire qui pourrait convenir à mon projet. Très vite, l’espadrille est devenue une évidence. J’ai découvert une société à Mauléon qui fabriquait des espadrilles de très belle qualité. Je leur ai commandé 1000 paires que j’ai entreposées dans le garage de mon père. Trois boutiques de la Côte d’Azur ont accepté de m’en acheter quelques paires. Au bout de deux mois, je réa- lisais mes premiers réassorts. J’ai lancé ma première collection en 2010 avec 12 couleurs déclinées du 35 au 46.

Parlez-nous de votre positionnement ?

Nous sommes sur le segment du balnéaire, mode, créateur et haut de gamme.

Qui sont vos muses ?

Jean Dujardin car il représente bien la France, son image à l’internationale est intéressante. Et il y a eu Brice de Nice, une satire pleine d’autodérision.

Parlez nous de votre processus créatif ?

Dans mon bureau, j’ai deux mood boards, l’un sur l’été, l’autre sur l’hiver. Dès que, dans mon quotidien, je tombe sur une image ou une chose inspirante, je la prends en photo et l’imprime. Quand je commence une collection, je pioche les images qui sont les plus séduisantes et je les associe à des couleurs pantone et des cotons imprimés. Pour finir, je les appose sur des espadrilles.

Quelles sont vos nouveautés ?

Nous avons étoffé nos gammes textile et accessoires. Cette année, notre vestiaire représente plus de 400 références. Nous avons testé quelques tee-shirts et cabas l’année dernière. Cette saison, nous avons lancé une ligne de textile balnéaire complète pour l’homme : des tee-shirts, polos, bermudas, chinos, chapeaux de paille et draps de bain. Nous voulions proposer une silhouette complète pour accompagner nos espadrilles. La majorité des pièces sont dédiées à l’homme mais l’été prochain le vestiaire femme devrait s’étoffer. Nous allons élargir les collections de chaussures femme avec des espadrilles à talons et de nouvelles matières féminines.

Quelles sont vos tendances de l’été ?

Nous avons travaillé sur une marinière à vagues très Côte d’Azur qui se décline sur des maillots de bain, des tee-shirts et des espadrilles dans les tons bleu-blanc-rouge. Cette collection très balnéaire sera présentée en exclusivité sur un pop up au Bon Marché à Paris. Nous avons également un thème piscine et un thème plage que l’on retrouve sur des espadrilles et des tee-shirts. Nous avons misé sur des cuirs dans des tons naturels, des matières holographiques et des couleurs fluo. Nous poursuivons également notre thème pastel en version bicolore.

Quels sont vos produits favoris ?

Les espadrilles plage et piscine car elles sont très visuelles. Les porter à Paris, c’est inciter les gens à partir en vacances. Une vraie provocation !

Parlez-nous de votre politique tarifaire ?

Nos espadrilles sont vendues entre 35 et 140 euros, nos cabas coûtent 75 euros et nos pièces textile entre 39 et 120 euros.

Quels sont les couturiers qui vous inspirent ?

Valentino et Kris Van Assche, deux générations tout aussi talentueuses.

Comment voyez-vous l’évolution de votre marque ?

Nous aimerions exporter nos produits, c’est pourquoi nous comptons participer à plusieurs salons internationaux en Europe. Nous avons 3 magasins en nom propre à Cannes, Juan-les-Pins et Cap 3000. Nous aimerions en outre multiplier les pop up stores dans d’autres stations balnéaires.

Quelles sont vos actualités ?

Nous avons une collaboration avec Fragonard et nous participons à un exercice de style pour Le Bon Marché sur le thème « Crazy Nautical ».

Quel est le plus beau compliment qu’on vous ait fait ?

« Félicitations, il y a peu de gens de 25 ans qui ont votre parcours » : ce compliment provenait d’Arié Benayoun, le directeur général de Zapa.

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