Le gazpacho à la tomate, un accord gagnant.
Toutefois, cette association qui semble évidente pour nos papilles, est en vérité bien loin du gazpacho traditionnel.
En effet, étant à rattacher à l’époque d’al-Andalus, à cette période la péninsule ibérique était presque entièrement occupée par les Maures entre la moitié du VIIIème siècle et la fin du XVème siècle.
Aussi contre toute attente, tomate s’est faite désirer.
Son introduction par les colons espagnols n’ayant lieu qu’à partir du XVIème siècle, jusque-là le gazpacho était un tout autre breuvage.
Plat typique de l’Andalousie qui connaît des étés secs et chauds, le gazpacho s’inscrit dans une tradition modeste.
En effet, c’était alors un mélange de pain émietté, d’huile d’olive et de vinaigre.
Le tout écrasé dans un mortier en céramique et servi pour rassasier les travailleurs des champs.
Résultant donc en une soupe nutritive, fraîche, très bonne et porteuse de réconfort après la dureté du travail manuel.
Passé de plat de pauvres à fidèle soutien lors des fortes chaleurs, c’est dire si le gazpacho a fait du chemin depuis ses origines paysannes.
L’évolution des recettes en témoigne, mais surtout l’arrivée de la tomate et du poivron dans la recette a été un changement majeur.
Une apparition profitable, laquelle intervient à partir du XIXème siècle.
Depuis la fantaisie renverse les acquis de ce plat populaire.
Pouvant ainsi s’offrir des goûts insolites et se présenter sous de nouvelles formes toujours plus inventives.
Vous voilà maintenant bien renseignés sur l’histoire rafraîchissante du gazpacho.
Autre repas estival indéboulonnable, la salade tomate-mozza dont l’histoire ne demande qu’à être (re)découverte !