Tout dessert enchanteur à ses légendes, celui-là n’y fait pas exception.
Moelleuse à souhait, avec sa pâte légère creusée pour réussir, la gaufre de Liège fait appel aux bons curseurs de réassurance.
Cette dernière aurait été inventée en Belgique par nul autre que le cuisinier du Prince-Évêque de Liège en personne.
Ainsi, au XVIIIe siècle, cette figure royale aurait émis la requête d’une pâtisserie savoureuse sur base de gros morceaux de sucre perlé.
Un encas inspiré, dont on remarque tout de suite le potentiel ravageur.
À la suite de cette demande, le cuisinier s’est donc aventuré hors des sentiers battus. Et ce, en se risquant à la cuisson d’une pâtisserie type brioche avec du sucre perlé incorporé à la pâte.
Une improvisation aux accents gourmands qui, sur le papier déjà on vous l’accorde, semble avoir peu de chance de mal tourner.
Et ce n’est pas le parfum de vanille libéré au moment de la cuisson qui viendra contredire cet a priori.
Agissant comme un charme sur le Prince, très vite cette recette a fait son entrée dans les traditions culinaires de la région de Liège pour gagner toute la Belgique.
Liégeoise, la gaufre est petite, arrondie et table sur 24 trous. Là où la gaufre bruxelloise est plus grande et rectangulaire mais n’en compte que 20.
Mais l’origine de ce dessert qui nous travaille au corps, serait davantage à rapprocher de l’histoire de l’Homme.
En effet, ses ancêtres directs seraient la galette de céréales cuite sur pierre chaude rattachée à l’époque du Néolithique.
Le moule, composé de deux plaques de fer et utilisé dans le processus de fabrication des gaufres aurait quant à lui, vu le jour en Grèce Antique.
Aussi, la gaufre descendrait également des « oubliés ». Des pâtisseries religieuses servant d’offrandes pour les Saints puis consommées par les fidèles.
Il faudra cependant attendre le XIIIe siècle pour qu’un forgeron imagine le moule adéquat, inspiré des rayons de miel fabriqués par les abeilles et que la désignation de gaufre apparaisse.
À mille lieues tout de même des gaufres que nous connaissons actuellement.
Longtemps salées, composées de farine médiocre et d’eau, elles étaient le plus souvent vendues dans la rue, ou devant les églises, sinon lors des jours de fête.
Il arrivait aussi qu’elles remplacent le pain dans les usages.
C’est seulement au XVIIIe siècle que les personnes les plus aisées se sont mises à découvrir les gaufres avec une terminaison sucrée.
Elles se découvraient alors enrichies de miel, d’œufs ou de lait.
Vous voilà maintenant au fait de l’histoire de la gaufre de Liège, qui ne manque pas de croustillant.
À chaque ville ou pays son délice associé et ce ne sont pas les pastéis de nata qui vont nous donner tort. Vous saurez tout sur cette spécialité portugaise !