Tendance néo-bourgeois

Après plusieurs saisons bohèmes et conceptuelles, les défilés reviennent à plus d’élégance avec des pièces iconiques « bon chic, bon genre » propres à la fin des années 70 et au début des années 80. À nous les trenchs longs, les jodhpurs, les cardigans, les chemises à nœuds, les foulards Hermès, les jupes-culottes et autres robes chemises très sages qui nous donnent envie de nous (ré)habiller. L’automne-hiver sera chic à l’image des snobinardes des beaux quartiers et des yuppies d’un autre temps !

Too décrypte pour vous les cinq silhouettes les plus emblématiques du style néo-bourgeois.

À la manière de Chloé

Chloé remet le jodhpur sur le devant des fronts rows avec cette silhouette easychic facile à adopter. Le pantalon à poches plates qui se joue des codes équestres est l’une des pièces phare de la saison. Associé à une blouse à col cheminée XXL à carreaux ton sur ton, il prend toute sa dimension fonctionnelle. Le manteau à col large bleu marine et les boots marron à boucles plates renforcent l’impression de confort qui se dégage de la silhouette. Le raffinement de l’ensemble provient des accessoires : des boucles d’oreilles XXL, un collier et un petit sac rigide à ornements
de toute beauté. Quant à la coiffure de la mannequin, elle rappelle singulièrement celle d’Isabelle Adjani dans L’été meurtrier...

À la manière de Givenchy

Givenchy revisite la robe chemise dans une étoffe presque austère. Cette pièce phare rappelle les uniformes que portaient les hôtesses d’Air France dans les années 70 et 80. La ceinture fine ornée d’une chaîne et les escarpins compensés accentuent la sobriété et l’intemporalité de la silhouette. Le sac massif de couleur grise vient parfaire le côté bourgeoise perfectionniste en quête de rigueur stylistique de cette allure. Seul brin de folie : des boucles d’oreilles asymétriques, un des must-have de la saison.

À la manière de Victoria Beckam

Victoria Beckam ose la jupe crayon assortie d’une cape en tweed à carreaux très british façon tailleur. D’une élégance rare, la mannequin semble se déployer telle une raie manta du macadam. En associant ce coordonné masculin/féminin à une chemise foulard pleine de douceur, la silhouette gagne en sophistication. La lourdeur de l’étoffe masculine contraste en effet avec la soie rose imprimée dans un esprit foulard résolument luxueux et féminin. Et pour apporter une touche supplémentaire de glamour à l’ensemble, la créatrice anglaise a doté sa mannequin de bottes élastiques à nœuds rouges, des pièces emblématiques de la mode bourgeoise des eighties…

À la manière de Celine

Celine revisite l’étudiante parisienne de la Sorbonne avec une jupe-culotte en tweed, un chemisier à nœud et un cardigan col rond. La mannequin incarne ici une modeuse élégante et sûre de son style au tempérament sage et prudent. Côté accessoires, la griffe a misé sur des bottes lacées en cuir gold de toute beauté et sur un sac noir rigide petit format assorti à une ceinture bijou. Seules les lunettes à monture aviateur apportent un vent de fraîcheur et de fantaisie à l’ensemble.

À la manière d’Hermès

Nadège Vanhee-Cybulski nous propose ici une certaine idée du classicisme avec un soupçon d’irrévérence. Pour sacraliser la mode bourgeoise et équestre qu’elle affectionne tant, la créatrice mise sur une blouse de jockey en foulard et une jupe crayon taille haute aux coloris assortis. Les bottes seconde peau de la couleur de la blouse en soie, les yeux charbonneux et les cheveux faussement humides confèrent à la mannequin une sensualité ambivalente assez nouvelle chez Hermès. Par ailleurs, la ceinture assortie à la blouse confirme que le total look est bel et bien de retour tant sur la couleur que sur le style.

Quelle était la tendance phare de la rentrée dernière ? Retour en septembre 2018, avec la tendance des carreaux !

TOO#36