Choisir un maillot de bain sublime, une préoccupation de tous les temps.
Même si jadis, les solutions était moindres, bien heureusement, avant l’invention du très short bikini, des maillots de bain existaient.
Déjà à la Grèce antique et à l’époque romaine, les femmes revêtaient des top bandeaux et des culottes pour participer aux tournois sportifs, notamment.
L’époque victorienne quant à elle, a vu l’essor des stations balnéaires et la popularisation de tenues couvrantes pour la plage.
Ainsi, robes longues et culottes bouffantes faisaient partie de l’attirail à harponner absolument.
Puis, la première moitié du XXème siècle a coupé court à cette abondance de tissu.
Entraînant aussi quelques frasques, à l’image de la nageuse australienne Annette Kellermann, arrêtée à Boston en 1907 pour « indécence ».
La faute à un maillot de bain près du corps, la couvrant néanmoins du cou aux orteils !
Quelques années plus tard, c’est au tour du designer Carl Jantzen de s’attirer les foudres générales.
La raison ? Le lancement tumultueux de son deux-pièces composé d’un short et d’un top moulant.
Ensuite, à partir des années 1920, on s’expose davantage pour rayonner sur les bancs de sable.
Si bien que les ouvertures ne se font pas prier, à l’instar du dos et d’autres zones aussi plaisantes.
Mais tout n’est pas encore gagné, en raison du code Hays qui faisait encore de l’ombre à un champ de création illimité.
Il s’agissait alors d’un ensemble de règles en vigueur à Hollywood à partir de 1930, parmi lesquelles, l’interdiction de montrer des nombrils à l’écran.
Exit les nombrils apparents donc, avec des pièces devant monter jusqu’à la taille.
Laisser les nombrils à l’air libre, pas une mince affaire !
Il faudra attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour que s’opère la libération du nombril en tenue d’eau.
À l’été 1946, deux designers planchent assidûment sur la création d’un maillot de bain révolutionnaire.
Avec de la suite dans les idées, « l’atome » de Jacques Heim et le « bikini » de Louis Réard, dont les noms trahissent la portée explosive de ces créations, sortent du lot.
Il n’empêche que c’est le bikini, présenté quelques jours après l’essai atomique américain sur l’atoll de Bikini qui aura marqué davantage.
Un retentissement tel, que la plupart des mannequins refusaient de le porter.
Là-dessus, seule la jeune danseuse nue Micheline Bernardini, âgée de 19 ans, accepte de servir de modèle pour présenter ce design minimaliste.
Un ensemble alors composé d’un haut et d’un string.
Le bikini, jugé provocant et pas d’emblée mainstream, oscille alors entre interdiction et mise en avant par des célébrités.
Sa popularité éclate dans les années 1960 et son ascension ne se dément pas jusque dans les années 70.
Dans les années 1990, les styles affluent, entre créations sportives et interprétations ultralégères, comme celle du défilé Chanel printemps-été 1996.
Décidément l’histoire du bikini est à rapprocher du traitement du corps de la femme.
Entre censure, postulat de provocation et diktats normalisateurs, mettant en avant des physiques restreints et une certaine idée de la sensualité.
Une bombe est lâchée avec l’histoire du bikini. Le crochet, son fidèle acolyte est aussi au rendez-vous pour un combo estival parfait !