C’est notre meilleur ennemi. Le sucre est notre principal carburant, mais il s’avère hautement addictif et toxique. Outre des désordres quotidiens (fatigue, migraines, etc.), il peut être à l’origine de maladies graves. En surveillant votre courbe de glucose et en apprenant à la lisser, vous pourriez bien vous sentir, rapidement et globalement, beaucoup mieux.
Ce n’est pas un hasard si le livre Glucose Révolution de Jessie Inchauspé, paru aux éditions Robert Lafont, est devenu un véritable best-seller à travers le monde. Cet opus sur le lissage de nos courbes de glucose et d’insuline pourrait bien résoudre la plupart des maux de notre quotidien : fringales, problèmes de sommeil, coups de pompe, prise de poids, migraines et même acné ou inflammation cutanée. De plus, en contrôlant notre consommation de sucre, nous boostons notre immunité et nous prévenons des maladies telles que le diabète de type 2, les ovaires polykystiques, la stéatose hépatique, certains cancers et même des maladies cardiaques. Si le glucose, principale source d’énergie de notre corps, est nécessaire, il est aussi addictif et toxique quand il est consommé de manière inconsidérée. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en France, nous consommerions plus de 40 kg de sucre par an et par personne !
Suite à un terrible accident de vacances à Hawaï qui a manqué de la laisser paralysée, Jessie Inchauspé a développé un trouble dissociatif de la personnalité. Devenue biochimiste et spécialiste de la vulgarisation, elle a fait ses armes en tant que chercheuse dans un laboratoire de nutrition, puis a intégré une start-up à la pointe de la génétique pour rendre accessibles des données scientifiques numériques à 10 millions de clients. Devenue pierre angulaire de la recherche scientifique, Jessie compile et vulgarise désormais les études de nutrition menées aux quatre coins du monde à la fois pour des professionnels de la médecine et des personnes soucieuses de leur santé. Outre ses best-sellers traduits en plusieurs langues, elle a également créé sa communauté @glucosegoddess qui réunit 1,2 million de followers sur Instagram. Vous y trouverez des centaines de témoignages, d’exemples et d’astuces pour consommer le glucose intelligemment, pour ainsi améliorer bien-être et santé sur le long terme.
C’est en travaillant pour l’entreprise spécialisée dans la génétique 23andme, que Jessie a eu l’idée d’utiliser un capteur de glucose dédié aux traitements des diabétiques pour observer l’incidence de ce qu’elle consommait sur son organisme. Constamment reliée à sa courbe de glucose grâce à son smartphone, elle a très vite mis en corrélation les désagréments corporels et psychiques avec sa consommation de sucres ainsi que l’incidence de l’activité physique sur ses courbes. Lisser sa glycémie s’est vite avéré comme la seule issue pour agir sur son mental, son énergie et son sommeil. Au début, elle répertoriait toutes ses ingestions alimentaires dans un journal, puis elle a décidé de développer un logiciel pour affiner ses recherches avec des graphiques plus parlants. Sa cuisine est devenue son laboratoire et sa famille et ses amis, ses souris… Ses découvertes amélioraient la santé mentale et physique de son entourage. @glucosegoddess lui a non seulement permis de partager ses découvertes avec le plus grand nombre, mais aussi d’avoir le feed-back de ses fidèles.
Nos cellules ont besoin d’énergie pour rester en vie et le glucose est leur source prioritaire. Il nourrit nos organes, qui en ont besoin pour fonctionner, et nos globules rouges pour transporter de l’oxygène dans notre corps. L’unité de mesure de la concentration de glucose dans le sang est le mg/dl et le taux de glucose renvoie à la concentration de glucose dans l’organisme. À jeun, il doit se situer entre 60 et 100 mg/dl. Entre 100 et 126 mg, on parle de pré-diabète et au-delà de 126 g, de diabète de type 2. On définit le pic de glucose comme une inondation rapide du glucose dans l’organisme, avec une augmentant de sa concentration dans le sang de plus de 30mg/dl. Lorsqu’on est diabétique, c’est qu’on a multiplié les pics glycémiques tout au long de sa vie et qu’on est devenu résistant à l’insuline — l’hormone produite par le pancréas quand on ingère du glucose. Le sucre peut prendre trois formes : le glucose, le fructose et le saccharose (lui-même composé de glucose et de fructose). Si le glucose est facilement observable grâce à un capteur, le fructose est très difficilement traçable.
Pour contrôler son indice glycémique, il faut apprendre à distinguer les fibres, les protéines et les glucides (les féculents et les sucres). Par exemple, les féculents (les pâtes et le riz) contiennent de l’amidon qui se transforme en glucose sous les effets de la mastication et de l’alpha amylase dans notre intestin. Par ailleurs, la plupart des fruits (que l’on pense toujours très sains) contiennent une forte concentration de fructose, une molécule qui, contrairement au glucose, n’a aucune utilité pour notre corps (car elle ne fournit pas d’énergie aux cellules). Par ailleurs, il faut toujours comparer les aliments les uns par rapport aux autres : ce n’est pas parce qu’un aliment est peu calorique ou qu’il ne contient ni glucose, ni fructose, qu’il est sain. La meilleure solution serait donc de remplacer les aliments néfastes par de meilleures alternatives. En outre, gardez en mémoire qu’en termes alimentaires, les fibres (que l’on trouve en majorité dans les légumes) sont les seuls aliments véritablement stables car ils transitent dans notre estomac et notre intestin grêle sans se transformer. Les fibres jouent un rôle prédominant dans notre digestion et sont les garantes de la santé de notre microbiote. Si la nourriture industrielle est réputée si mauvaise, c’est que les fibres sont broyées pendant la transformation des aliments pour garantir leur conservation et préserver leur texture. Par ailleurs, si nous ne fournissons pas de glucose à notre corps, il en fabrique à partir des protéines et des lipides grâce à la gluconéogenèse. En termes scientifiques, on parle de flexibilité métabolique.
La plupart des produits industriels sont aussi enrichis en sucre pour nous rendre accros. À court terme, le sucre nous faisant produire de dopamine (l’hormone du bonheur), on en deviendrait littéralement dépendant. Lorsque l’on stocke trop de glucose, les mitochondries, qui transforment le glucose en énergie, ne peuvent plus fonctionner correctement. Elles libèrent des radicaux libres qui vont déclencher des réactions en chaîne. On parle alors de stress oxydatif. Les radicaux libres brisent et modifient notre code génétique et créent même des mutations qui activent nos gènes nocifs comme celui du cancer. Ils perforent les membranes de nos cellules et les endommagent. De même, le fructose, plus que le glucose, libère des radicaux libres. C’est pour cette raison qu’il vaut mieux consommer des féculents (sucres lents) que des sucres rapides. Savez-vous aussi que nos cellules brunissent comme un toast lorsqu’une molécule de glucose heurte n’importe quelle autre cellule de votre corps ? On dit alors que la cellule heurtée est glyquée. C’est ce qui expliquerait d’ailleurs en partie le vieillissement de nos organes. Le fructose provoque une glycation dix fois plus rapide que le glucose. L’association radicaux libre, stress oxydatif et glycation entraîne une inflammation généralisée avec, à long terme, la détérioration de nos organes et de nos tissus.
Heureusement, lorsqu’on consomme trop de glucose, notre pancréas joue les chefs d’orchestre en sécrétant l’hormone de l’insuline dont le rôle est de placer l’excès de glucose dans les unités de stockage de l’organisme : le foie, les muscles, puis les cellules adipeuses. Néanmoins, si le glucose peut être stocké dans le foie et les muscles, le fructose ne peut être stocké que dans les cellules adipeuses. Ces cellules migrent un peu partout et se logent dans nos organes provoquant des maladies graves. Notre surcharge pondérale est donc le révélateur d’un surstockage de glucose et de fructose dans notre organisme. En grossissant, notre corps essaie de nous protéger du stress oxydatif, de la glycation ou d’une l’inflammation. Mais à force d’enregistrer des pics de glucose et de secréter de l’insuline, la leptine (l’hormone de la satiété) laisse la place à la ghréline (l’hormone de l’appétit). On multiplie les fringales tout au long de la journée et l’on passe d’un pic à l’autre avec les conséquences néfastes : troubles de l’humeur, somnolence, problèmes de peau et prise de poids. Pour maigrir, il faut pousser nos mitochondries à puiser le glycogène stocké dans notre foie et nos muscles pour le transformer en glucose. Quand nos stocks de glycogène commencent à diminuer, notre corps se met naturellement à puiser de l’énergie dans nos cellules de graisse. Nous passons alors d’un mode combustion de sucre à un mode combustion de graisse. Mais, pour cela, il faut que vos courbes glycémiques et d’insuline soient les plus plates possibles.
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