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Les 5 piliers du bonheur

Selon une étude scientifique longitudinale d’Harvard menée pendant 80 ans auprès de deux générations d’individus, les clés de l’accomplissement ne se trouvent évidemment pas dans les injonctions sociales. Lire aussi la partie 1 de notre dossier sur le bonheur : La belle vie à portée de main

1- Accorder de l’importance à ses relations

L’étude d’Harvard, comme d’autres protocoles longitudinaux, a prouvé qu’il existait des similitudes sur des groupes d’individus, d’ethnies et de régions différentes ayant des vies radicalement opposées : les personnes ayant le plus de liens sociaux présentent toujours le risque de mortalité le plus faible. Cette cohérence des résultats appelé scientifiquement « réplication » est difficile à obtenir car elle implique que de nombreuses études pointent dans la même direction.

La méta-étude de Julianne Hot Lundtad de 2010 a examiné 148 études dans le monde (regroupant plus de 300 000 individus) sur le thème des relations sociales et de la survie. D’après ses analyses, quels que soient le groupe d’âge, le sexe et l’origine ethnique, le fait d’entretenir des liens sociaux forts augmenterait de 50 % la probabilité de survie au cours d’une année donnée. Le taux de mortalité des personnes ayant le moins de liens sociaux seraient même de 2,3 fois supérieur pour les hommes et de 2,8 fois pour les femmes par rapport aux individus ayant une vie sociale très riche. Selon Robert Waldinger et Marc Schultz, le moteur d’une vie heureuse n’est pas le moi, mais plutôt notre lien avec les autres. Que vaudrait une réussite sans personne pour l’apprécier ? À quoi servirait l’argent sans entourage pour le partager ou lui donner du sens ? De plus, il faut prendre conscience que le bonheur, comme le malheur, fonctionne par tranche de vie. On aurait tous un niveau de base du bonheur influencé par notre génétique et nos traits de personnalité, puis des pics hauts et bas selon les périodes et les événements auxquels nous sommes confrontés. Ces montagnes russes finiraient toujours par se dissiper pour revenir à notre niveau de bonheur de base. Ainsi, selon l’étude de Sonja Lyubormidky, un gagnant du Loto ne serait pas plus heureux que la moyenne un an après avoir gagné le gros lot. D’après la même étude, nos actions et nos choix ne contribueraient qu’à 40 % à notre sensation de bonheur. La résilience et l’adaptabilité face aux événements négatifs seraient donc tout aussi, voire plus importants, que nos choix de vie…

2- Solidifier son couple en se montrant vulnérable

L’amour nous rend vulnérable car en s’ouvrant à la joie d’aimer et d’être aimé, on prend le risque d’être blessé. La clé de voûte de l’intimité est la sensation de connaître quelqu’un et d’être connu en retour. On expérimente l’intimité (tant physique qu’émotionnelle) comme un élément essentiel de l’expérience humaine dès la naissance.

Vulnérable, le nouveau-né dépend entièrement de ses parents dès sa naissance. Il n’a pas d’autre choix que de tisser au moins un lien fort avec une autre personne pour assurer sa survie. En grandissant, les petits enfants développent différents sentiments d’attachements, mais les plus heureux sont ceux qui apprennent très tôt à rechercher le contact physique quand ils ont besoin de réconfort pour s’apaiser physiquement et émotionnellement.

D’ailleurs, le seul fait de penser à une personne qui compte favorise la production d’hormones et d’autres substances chimiques qui vont circuler dans notre sang. George Vaillant (le précédent directeur de l’étude d’Harvard) avait pour habitude de dire : « Le bonheur conjugal a 50 ans était un bien meilleur indicateur de santé que le taux de cholestérol. » Dans la vie de couple plus qu’ailleurs, les émotions fortes et négatives sont de précieux indicateurs sur nos attentes dans une relation. Passé la lune de miel, elles se nourrissent des différences entre les deux partenaires. Il faut apprendre à y prêter attention pour pouvoir en discuter. L’intimité provient de la proximité émotionnelle, ne pas parler de ses émotions et éviter les conflits dans le couple reviennent à l’enterrer. Par ailleurs, les couples démonstratifs ont plus de chance de durer que les autres. L’empathie surtout chez les hommes serait également un booster de chances de survie.

Apprendre à vivre ensemble est souvent un jeu de concession et de compromis. Ce ne sont pas les difficultés qui sonnent le glas des couples, mais la façon dont ils les gèrent. Il faut accepter les désaccords, les différences et les émotions qui les accompagnent et décrypter les vérités cachées. Dévoiler ses peurs, ses vulnérabilités et ses inquiétudes permet de renforcer son couple ; on donne ainsi l’opportunité à l’autre d’être un vrai partenaire. Une vulnérabilité mutuelle et réciproque renforce la relation et crée un climat de sécurité basé sur la confiance. C’est la compétence relationnelle la plus puissante qu’un couple puisse cultiver. Vouloir paraître fort alors qu’on a besoin de soutien est une erreur commune, surtout chez les hommes. D’après les statistiques, les couples qui reconnaissent une augmentation de la satisfaction relationnelle après le départ des enfants ont une longévité plus longue que les autres. En vieillissant, le fait de pouvoir s’appuyer sur l’autre est encore plus qu’auparavant source de réconfort et de gratitude. Les couples capables de faire face au stress ensemble en retirent des bénéfices en termes de santé, de bien-être et de satisfaction relationnelle. Mais attention à ne pas polariser toute votre vie sociale sur votre conjoint, plus vous aurez une vie relationnelle riche à l’extérieur, meilleure sera la santé de votre couple. Attendre trop de son conjoint peut lui donner une sensation d’étouffement, mais aussi l’impression qu’il n’ait pas à la hauteur car il n’arrive pas à vous combler.

TOO 51 Dossier la belle vie partie 2
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3- Prendre le bon dans la famille

Nos parents sont importants puisque c’est à leur contact que se sont formées les attentes que nous avons placées dans notre vie intime. Nos frères et sœurs ont aussi partagé nos premiers souvenirs et ont été nos plus proches colocataires jusqu’à l’âge adulte. Bonne ou mauvaise, notre famille fait partie de notre identité. Et nos relations familiales peuvent avoir une incidence gigantesque sur notre bien-être.

Notre expérience en tant qu’enfant façonne en grande partie ce que nous pensons possible ou impossible dans la sphère des relations. Tout au long de notre vie de famille, on change de rôle passant d’enfant à jeune adulte et souvent de parent à grand parent. Dans une tribu, rien n’est jamais statique, on doit constamment s’adapter émotionnellement et relever de nouveaux défis. Dans chaque famille, il y a des points de convergence et des différences. Par ailleurs, la « famille » revêt bien des visages selon les individus et les cultures. Pour certains, elle n’a d’ailleurs rien à voir avec les liens du sang. Elle peut prendre différentes formes et combiner différents niveaux de proximité. L’aspect fondamental, ce n’est pas seulement de savoir qui sont ses membres, mais ce que ces relations intimes signifient pour nous. Qu’importe si vous vous avez recréé une famille de substitution, votre famille d’origine vous aura, quoi qu’il arrive, laissé un héritage psychologique. Bon ou mauvais mais bien réel, il faut parfois passer par la case thérapie pour minimiser l’impact des traumatismes vécus dans le cercle familial car la qualité des relations vécues influe indubitablement sur celle que l’on construit plus tard. Enfant, on apprend à gérer ses émotions et à savoir ce que l’on peut attendre ou non des autres.

Fort heureusement, de belles rencontres et des expériences relationnelles positives (au sein ou en dehors de la tribu) peuvent avoir un effet correcteur et apporter une autre vision du monde. En famille plus qu’ailleurs, il faut faire preuve de tolérance en se focalisant sur les bons comportements plutôt que les mauvais. Exit la mise en case de chaque membre de votre cercle, gardez à l’esprit que vous êtes liés par le sang et que vous partagez malgré vous une expérience inégalable. Plus vous vieillirez, plus vous attacherez d’importance à fréquenter des personnes qui vous connaissent depuis votre naissance. Considérez que chaque individu de votre tribu a quelque chose à apporter au groupe et offrez-lui une place. Entretenez les relations en créant constamment de nouveaux rituels et en utilisant les applis pour créer des groupes afin de donner des nouvelles. La famille, comme le couple, peut être un trésor dont il faut prendre soin.

4- Bien vivre au travail

L’étude d’Harvard s’est concentré sur un aspect du travail souvent négligé dans toutes les professions : l’impact de nos relations au sein de l’entreprise.

Les auteurs l’envisagent comme une partie de notre vie professionnelle sur laquelle nous avons la main pour nous épanouir. En tissant des liens avec nos collègues et en ayant une attitude positive de coopération, on peut diminuer son stress, augmenter ses performances, mais aussi élargir son cercle social. Que vous donniez ou que vous receviez dans la sphère professionnelle comme ailleurs, vous en tirerez un bénéfice relationnel. Il ne faut pas considérer sa vie professionnelle et sa vie privée comme deux sphères distinctes car elles ont la fâcheuse habitude de déteindre l’une sur l’autre. De plus, nous ne sommes pas deux personnes distinctes, mais bien un seul individu avec le même système de valeurs. Quand on a passé une mauvaise journée, il est difficile de laisser ses problèmes sur le paillasson. Les auteurs parlent de courant émotionnel pour définir les émotions négatives qui émergent de notre travail sur les autres pans de notre vie et vice versa. Après une mauvaise journée au boulot, notre stress se matérialise généralement par un comportement plus agressif et plus nerveux pour les femmes et par une mise en retrait émotionnelle pour les hommes. Il n’y a rien d’autre à faire que d’affronter ses émotions : les reconnaître d’abord, puis les accepter (sans porter de jugement, ni ressasser). Une fois cette étape franchie, essayez de vous concentrer sur votre environnement (de la musique, une odeur, un tableau) et demandez à votre conjoint et à vos enfants de vous raconter leur journée pour vous changer les idées. Si c’est votre moitié qui rentre contrariée, interrogez-la sur sa journée qui a semblé difficile. L’étude a corrélé que les travails jugés les moins valorisants étaient souvent les plus solitaires. Se sentir déconnecté des autres peut carrément mener au burn out. Selon l’institut Gallup qui a effectué un sondage portant sur la question « Avez-vous un meilleur ami au travail ? », les personnes ayant un ou une BFF dans la sphère professionnelle seraient plus impliquées que les autres. La satisfaction professionnelle peut aussi passer par le fait de trouver un mentor quand on est en début de carrière ou de transmettre aux plus jeunes en vieillissant. Encore une fois, donner est tout aussi important que recevoir et toutes les interactions qualitatives, quel que soit l’interlocuteur, embellissent la vie.

TOO #51

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